Un vendredi de carême particulier

Nous nous sommes retrouvés, une vingtaine de personnes le 3ème vendredi de Carême pour un temps de prière suivi d’un frugal repas composé d’une pomme et d’un morceau de pain.

Nous avions encore comme en écho ce très beau dialogue entre Jésus et la samaritaine (Évangile de Jean 4, 5-42) entendu le dimanche précédent. Et cette réponse de Jésus à cette femme : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive ».

Nous étions nous aussi au bord de ce puits, nous étions nous aussi avides d’accueillir cette « eau vive » promise, pour être à Sa suite des « étancheurs de soif ». Pour répandre à notre tour dans le cœur de nos frères Sa Parole qui n’est qu’amour. Ce temps de prière fut comme une longue méditation ponctuée de textes et de chants. Il y eut tout d’abord ces paroles de sœur Emmanuelle : un appel à dilater notre cœur, à vaincre nos opacités, pour rejoindre nos frères et leur permettre d’entendre, comme la Samaritaine, la voix du Seigneur, qui nous livre Son message de pardon, de paix, de justice et d’amour. Un message, conclue-t-elle, qui vient résonner comme une musique d’espérance et d’avenir à tous les échos de notre monde.

Ce chemin qui nous conduit à dire Son amour à nos frères, le chant : « Mon Père je m’abandonne à toi » en précisa les contours. Il nous faut dans le quotidien de nos vies, sans relâche, chercher à faire la volonté du Père. Il nous faut comme le précise Anthony Bloom, (moine orthodoxe) dans un très beau texte « regarder chaque personne et voir la beauté en elle, comme le Christ regardait chaque personne qu’il rencontrait. C’était peut-être une beauté déformée, abîmée, mais elle était néanmoins beauté, et il faisait en sorte que cette beauté rejaillisse. Pour y parvenir, il nous faut avant tout avoir un cœur pur, des intentions pures, l’esprit ouvert. Chacun de nous est à l’image de Dieu, et chacun de nous est semblable à une icône endommagée. C’est à ce qui reste de sa beauté, et non à ce qui en est perdu que nous devons attacher de l’importance. »

Ce chemin, Michel Quoist, prenant comme exemple Simon le Cyrénéen aidant Jésus à porter sa croix, nous dit combien nous avons besoin des autres, combien la route des hommes est trop dure pour être parcourue seule.

Notre prière s’est achevée en faisant monter vers Dieu tous ceux que nous connaissons et qui ont besoins d’un Simon de Cyrène pour continuer leur route.

Après le Notre Père et avant la bénédiction et l’envoi, Monsieur Maisonneuve que nous avions invité nous donna son témoignage. Il représentait la Société St Vincent de Paul, au profit de laquelle ont été reversés les dons recueillis au cours du repas qui suivit.

 

Animation 3ème vendredi de Carême – 29 mars 2019 « Tisseurs de liens »