Equipe Solidarité « Tisseurs de Liens »
Historique :
Qui, un jour, n’a pas été confronté, pour l’avoir vécu, ou pour l’avoir vu vivre par l’un de ses proches, la réalité que nous appellerons « l’isolement ». Ses racines, nous pouvons en trouver la cause dans des situations économiques fragiles (perte d’un emploi, petite retraite), des ruptures familiales (divorce, veuvage, mésentente) ou encore « maladie », « vieillesse ». Autant de situations qui un jour peuvent nous rendre vulnérable et nous isoler. Comment briser cette spirale, comment faire de notre communauté, une communauté plus attentive à ces frères et sœurs qui vivent ce drame ?
Depuis le Synode diocésain une poignée de paroissiens a été sensible aux recommandations de notre évêque. Il nous exhortait : « à croire que « nul n’est assez pauvre pour n’avoir rien à donner », que nous devons rechercher à vivre la solidarité comme une relation fraternelle d’accompagnement et d’échange ».
Il ajoute : « Que le Conseil pastoral paroissial encourage les initiatives des mouvements, des relais, des référents (de village ou de quartier) afin de mettre en relation des personnes seules et des personnes pouvant les accueillir, pour préparer et vivre la fête ensemble. Chacun donnera de lui-même selon son charisme pour favoriser des rencontres fraternelles et conviviales ».
C’est dans ce contexte, devançant déjà les conclusions du Synode, qu’est née en 2014 la « Cellule Solidarité ». Cette petite équipe des débuts s’est étoffée, et a pris un nouveau nom en 2018. Elle s’appelle aujourd’hui : « Tisseurs de Liens »
Sa Mission :
Comment vivre en paroisse cette fraternité ?
Mais surtout qu’aimerions-nous vivre ensemble avec l’aide de chacun ?
S’ouvrir à une solidarité de proximité en étant des veilleurs attentifs aux fragilités autour de nous.
Notre évêque nous rappelle l’importance de « développer un regard bienveillant les uns sur les autres ».
Cette solidarité vécue, ne peut être portée par la seule équipe « Tisseurs de Liens », mais par chaque communauté qui est un maillon de l’ensemble de la paroisse. Alors faisons grandir entre nous un esprit de fraternité pour mieux vivre cette solidarité.
Pour avoir plus d’information, vous pouvez prendre contact avec les représentants du groupe.
Contacts :
Claire CLOT
☎Tel : 06 33 49 66 64
📧Mail :claire_clot@hotmail.com
Philippe LUCIANI
☎Tel : 06 04 44 81 60
📧Mail :luciani2lyon@hotmail.fr
Nous nous sommes retrouvés, une vingtaine de personnes le 3ème vendredi de Carême pour un temps de prière suivi d’un frugal repas composé d’une pomme et d’un morceau de pain.
Nous avions encore comme en écho ce très beau dialogue entre Jésus et la samaritaine (Évangile de Jean 4, 5-42) entendu le dimanche précédent. Et cette réponse de Jésus à cette femme : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive ».
Nous étions nous aussi au bord de ce puits, nous étions nous aussi avides d’accueillir cette « eau vive » promise, pour être à Sa suite des « étancheurs de soif ». Pour répandre à notre tour dans le cœur de nos frères Sa Parole qui n’est qu’amour. Ce temps de prière fut comme une longue méditation ponctuée de textes et de chants. Il y eut tout d’abord ces paroles de sœur Emmanuelle : un appel à dilater notre cœur, à vaincre nos opacités, pour rejoindre nos frères et leur permettre d’entendre, comme la Samaritaine, la voix du Seigneur, qui nous livre Son message de pardon, de paix, de justice et d’amour. Un message, conclue-t-elle, qui vient résonner comme une musique d’espérance et d’avenir à tous les échos de notre monde.
Ce chemin qui nous conduit à dire Son amour à nos frères, le chant : « Mon Père je m’abandonne à toi » en précisa les contours. Il nous faut dans le quotidien de nos vies, sans relâche, chercher à faire la volonté du Père. Il nous faut comme le précise Anthony Bloom, (moine orthodoxe) dans un très beau texte « regarder chaque personne et voir la beauté en elle, comme le Christ regardait chaque personne qu’il rencontrait. C’était peut-être une beauté déformée, abîmée, mais elle était néanmoins beauté, et il faisait en sorte que cette beauté rejaillisse. Pour y parvenir, il nous faut avant tout avoir un cœur pur, des intentions pures, l’esprit ouvert. Chacun de nous est à l’image de Dieu, et chacun de nous est semblable à une icône endommagée. C’est à ce qui reste de sa beauté, et non à ce qui en est perdu que nous devons attacher de l’importance. »
Ce chemin, Michel Quoist, prenant comme exemple Simon le Cyrénéen aidant Jésus à porter sa croix, nous dit combien nous avons besoin des autres, combien la route des hommes est trop dure pour être parcourue seule.
Notre prière s’est achevée en faisant monter vers Dieu tous ceux que nous connaissons et qui ont besoins d’un Simon de Cyrène pour continuer leur route.
Après le Notre Père et avant la bénédiction et l’envoi, Monsieur Maisonneuve que nous avions invité nous donna son témoignage. Il représentait la Société St Vincent de Paul, au profit de laquelle ont été reversés les dons recueillis au cours du repas qui suivit.
Animation 3ème vendredi de Carême – 29 mars 2019 « Tisseurs de liens »