Construire une paroisse plus Fraternelle et Solidaire

« Je ne fais pas la charité, c’est la charité qui m’agit »,
disait le père Jean Rodhain, fondateur du Secours catholique.

Chacun de nous, dans la communauté, selon son charisme, est appelé à exercer « la diaconie », c’est-à-dire le service du frère à l’exemple de Jésus, qui nous dit :
« je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22,27).

Pour commencer, nous aimerions repartir d’un des éléments de la lettre pastorale de notre évêque celui où il parle de la « diaconie de l’Église » comme un des chantiers principaux du synode diocésain. Un chantier qui ne doit pas nous laisser en repos mais qui nous amène à ouvrir notre cœur à tous ceux de notre communauté qui sont dans le besoin.

C’est dans ce contexte, devançant déjà les conclusions du Synode, qu’est née en 2014 sur notre paroisse la « Cellule Solidarité » qui en mars 2018 prit le nom de « Tisseurs de liens ». C’est à cette même époque que le Conseil Pastoral Paroissial a réfléchi sur un projet Pastoral qui prenne en compte les recommandations de notre Évêque Pierre –Yves MICHEL lors du Synode diocésain. Le thème choisi pour ce projet fut « Construire une paroisse plus Fraternelle et Solidaire ».

 

Le 9 juin 2018 à Marches tous ceux qui par leur engagement donnent vie à la communauté paroissiale furent conviés pour un après-midi « Récollection ». Quatre aspects de l’enseignement du Père Rochegude ont marqué l’assistance.

  • La paroisse n’est pas un « club » de bons pratiquants.
  • C’est un lieu aux relations « singulières » à l’image de ce que le Christ a vécu.
  • C’est le lieu ou nous devons annoncer la Joie de l’Évangile par notre vie.
  • C’est le lieu du pardon.

Puis vint le temps où chacun pu découvrir la richesse des engagements vécus en paroisse. En petits groupes, nous avons pu nous dire : « comment la fraternité nous fait grandir et ce que provoque l’absence de fraternité. Puis concrètement, quelle forme de fraternité désirons nous vivre en paroisse ? »

Un autre moment fort fut la « Journée Mondiale du Pauvre » du 18 novembre 2018 où nos pauvretés côtoyaient des pauvretés plus criantes de frères et sœurs touchés par la maladie, la perte d’un être cher, le dénuement, l’isolement. Personnes bien souvent au seuil de notre église et qui dans cette ambiance fraternelle retrouvaient le sourire. Joie de la Bonne Nouvelle ! Joie qui met en chemin. Témoignage d’une personne accueillie ce jour-là : « C’était bien cette journée, mais il ne faudrait pas que ça reste qu’un seul jour » puis se souciant d’un vieux monsieur qu’elle avait vu ce jour-là avec une petite veste alors qu’il faisait froid elle demanda s’il était bien logé et s’il n’avait pas besoin de vêtements chauds.

Deux dates marquantes qui nous poussent à développer dans nos communautés cet « esprit de diaconie » en proposant par exemple des repas partagés après les messes du samedi soir. Des espaces de fraternité qui ouvrent nos yeux, notre cœur et nos bras à nos frères jusqu’à rejoindre ceux qui sont aux périphéries de nos communautés.