Assemblée diocésaine à Nazareth le 22 janvier 2022

L’assemblée diocésaine est un organe de synodalité voulu par notre évêque pour « écouter tout spécialement les fidèles laïcs ». La première édition date de janvier 2019. Le thème choisi était : « moins de biens, plus de liens » expression qui avait fait choc lors de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes de nov 2018 sur le thème de l’écologie intégrale. La seconde édition eut lieu le 6 mars 2020. Son thème était tiré de l’encyclique Fratelli Tutti où le pape François nous dit : « Être frère, c’est être animé du désir spontané de vouloir constituer un peuple et d’y intégrer et relever celui qui git à terre ». Le thème en sera : « la conversion à l’accueil de l’autre » première étape nécessaire pour créer des liens fraternels. Après l’accueil vient le temps de l’intégration. Ce fut le thème de la troisième assemblée

Après l’Introduction par Mgr Pierre-Yves Michel, Odile Grébille du Service évangélisation du diocèse de Grenoble, nous parle des pastorales qui se retrouvent dans un service avec un enjeu d’unité et un changement d’orientation, tourné vers l’évangélisation de tous avec les charismes de chacun. Elle nous parle de son expérience à Grenoble : « Quand on n’a pas envie de changer et que ce que l’on faisait était bien, comment faire pour s’engager dans ce changement. Choix d’avancer, de ne pas rester solitaire même si on pense être le seul à avoir raison…marcher ensemble, c’est aussi s’attendre.

Ac 10, les apôtres prennent la décision d’accueillir les païens. Et au Ch. 15 on se pose des questions, comment va-t-on faire ? Doivent-ils adhérer à la loi juive ? Comment s’y est-on pris ?

Chacun est arrivé avec ce qu’il faisait, avec ses formations… ce qu’il entendait dans le titre du service, les peurs, les freins…etc. Expérience spirituelle, écoute et dialogue…Discernement, c’est plus complexe, ce n’est pas faire passer mon idée parce que je suis sure qu’elle est bonne, c’est une écoute spirituelle, à plusieurs. Le discernement demande de l’humilité. Une fois le discernement fait, vient le temps de l’information et là il y a la façon de la donner…Parfois la réalité nous montre qu’on veut aller trop vite, savoir attendre et écouter le terrain pour que ça avance. Ce discernement et cette écoute amène à la communion. Unité et diversité, une expérience communautaire qui se fait toujours sur un temps long. Un synode, c’est marcher ensemble, pas faire passer ses propres idées…c’est une conversion.

Et aujourd’hui ? Non pas des grands projets mais quels petits pas supplémentaires pour avancer ? Oser se mettre ensemble et lâcher nos sécurités. Nathalie Becquart dit que la synodalité est un art, celui du discernement en commun.

La matinée se termina par 4 ateliers :

Construire ensemble un projet pour la maison Nazareth (Depuis plusieurs mois un groupe se rencontre pour réfléchir au futur de la maison dans une perspective missionnaire).

Avec Pierre Legendre, se mettre à l’écoute du cri de nos frères (Le père Pierre Legendre exorciste du diocèse a mis en place un groupe d’écoutant au sein du diocèse)

Ensemble avec le prêtre accompagnateur des Équipes Notre Dame (Un temps pour redécouvrir les richesses des Equipes pour les laïcs, diacres et prêtres.

Quel lien entre synode et évangélisation avec Odile Grebille.

 

Atelier : Nazareth

La difficile question de la présence au vu de la moyenne d’âge …Une démarche qui a rassemblé une dizaine de personnes proches de la maison, d’horizon différentes, avec un consultant. Des réponses par écrit puis une écoute. Ensuite une rencontre avec une cinquantaine de personnes avec à nouveau des échanges et ensuite un groupe de travail.

Le premier, les points forts et les rêves. Puis les thématiques : communication, économie, gouvernances,

Une phase de dépossession pour la communauté. Confier à d’autres une partie des questionnements de la communauté.

La confiance en l’autorité est réciproque, c’est à dire qu’une fois le travail effectué on s’en laisse déposséder pour le remettre à l’autorité. Il en va même dans la démarche synodale.

Ensuite, la mise en œuvre …Appeler de nouvelles personnes. Sauf que les frères et els sœurs ne sont pas en capacité de mettre en œuvre ces lignes de propositions… mais avec qui ?

C’est le chantier qui s’ouvre ! C’est un peu la difficulté d’aujourd’hui, cet inconnu là.

La vision elle est très belle : reprendre souffle, cultiver la liberté intérieure, la vie fraternelle, la rencontre, la terre. Ici il s’agit de changer de modèle, on a des lignes directrices, maintenant la question est comment ?

La démarche de Co-construction nécessite un accompagnement par un professionnel.

Atelier 2 : Exorcisme… un service de 19 personnes :

Le démon…le NT nous dit, il existe et c’est un ennemi. Le seul qui les expulse, c’est Jésus ! Par sa présence, et/ou des paroles explicites.

L’Église continue sa mission.

L’action du démon : La tentation (qui ne vient pas toujours du démon) ou l’emprise.

Le service est celui d’un accueil bienveillant. La rencontre avec le binôme, une rencontre prise sur le lieu d’une communauté.

Faire la différence avec la souffrance subie et la part de choix qui ne sont pas bons et vont laisser la place à l’emprise du mal. Et ce pour éviter la tentation de la victimisation.

Étape de la prière : Formuler ses souffrances et ses demandes au christ et formuler le fait que le christ les aime.

On propose de rappeler le binôme une dizaine de jours après. Et c’est la personne elle-même qui dit si elle veut une prière de délivrance ou pas. Et l’équipe fait un compte rendu qui est envoyé au prêtre.

Si demande, la rencontre avec le prêtre. Écoute et prière de délivrance avec une renonciation concrète pour conduire à quitter le mal, pour conduire au bien.

Quelques idées fortes :

Différents intervenants, ce qui aussi diminue le risque d’emprise. Une complémentarité, homme femme-laïque ou prêtre. Cela permet des ouvertures plus grandes.

Différence entre le secret de confidence et le secret de confession. Le secret de confidence laisse la possibilité de dénoncer un risque grave. Avec le prêtre c’est plus délicat, on attend ce silence.

Prière de consolation/délivrance.

Les fruits :

Sortir de l’état victimaires…et voir les actes posés porteurs de mort et non de vie.

La bienveillance vient en premier, les efforts et l’exigence ne peut venir qu’ensuite.

Responsabilité et renoncement, dans ce sens là. On n’est pas dans quelque chose de magique. Tant que le désir de renoncer n’est pas là, cela ne set à rien.

Il y a deux types de prière : délivrance ou protection…

Il s’agit de rencontres en périphérie, qui mettent en lien avec le tissu ecclésial.

Après le repas, nous était proposé des expériences de rencontre synodale selon des modes variés : rencontre autour de la table, rencontre en se promenant ou à travers un atelier de moulage. Puis chaque groupe achevait ce temps par un temps de prière et de questionnement autour de la 1ère lettre de st Paul aux Corinthiens.

Notre journée c’est achevé après un temps de remonté de ce que nous avions vécu par le Père Guillaume Tessier et la prière commune.

Des propositions pour le temps qui vient :

Pentecôte 2022 avec les 25/ 40 ans à château neuf de Galaure.

Entre fin février et juillet : Campus Laudato si. Proposition en 4 rencontres

Hiver solidaire, (hébergement de SDF à la maison Lazare) appel aux volontaires pour assurer une soirée ou une nuit.

Pastorale des grands parents une journée en préparation

Année de la famille, une valise à idées pour une fête des familles en paroisse dans le monde entier

Philippe Luciani