Journée diocésaine label Eglise Verte du 30 novembre 2019

La journée diocésaine Label Eglise Verte a eu lieu à Montélimar le 30 novembre avec la présence de Monseigneur Pierre-Yves Michel et la participation de la référente nationale d’Eglise Verte Elena Lasida

Notre paroisse était présente avec 7 participants.

La rencontre a débuté à midi par un repas tiré des sacs.

Puis pour entrer concrètement dans la rencontre quelques chants, une prière, un mot d’accueil et les paroles touchantes d’une jeune de l’Arche.

Interventions :

Père Benjamin Latouche                     

Mettre en avant l’Espérance dans notre prise de conscience écologique

1/ l’état de désespérance actuelle

L’Apocalypse raisonne de façon particulière aujourd’hui : voir les fortes chaleurs, le changement climatique, font naître de grosses angoisses existentielles.

Les journalistes ont de nombreux mots pour dire le sentiment d’impuissance face à la dégradation de la planète. Sans remettre en question la gravité de la situation, prenons conscience de la désespérance que portent ces annonces de fin des temps, de fin de la vie sur terre. Nous sommes à la fois victimes innocentes, pêcheurs et ange exterminateur.

Comment alors ne pas sombrer dans la désespérance ? Quelle place pour l’Eglise et où est l’Espérance ?

2/ l’Espérance

Soyez toujours prêt à justifier l’Espérance qui est en vous (Saint-Pierre)

La grâce du Christ précède toutes nos actions (LG)

Notre risque serait de penser l’Eglise déconnectée du Christ alors que nous sommes réceptacle de sa grâce (Mc 28 : Et moi je suis avec vous jusqu’à la fin du monde)

C’est quoi l’Espérance ?

Distinguer les espérances qui sont les horizons de notre quotidien et l’Espérance qui est la grâce que Dieu nous donne.

Benoît XVI nous dit que nous avons besoin des 2, mais que la grande nous donne le sens. Elle est dans le Dieu d’amour, centrale, pour caractériser.

Il y a cette impression de petitesse de nos actions face au défi mais c’est là que l’Espérance est mise en œuvre

Sentir Sa présence pour nourrir l’Espérance. L’Espérance est comme un muscle à travailler dit Claude Tassin. Il s’agit de cultiver la persévérance, l’endurance et la constance

L’Espérance c’est l’esprit Saint qui soutient nos actions en nous donnant la force et l’endurance.

C’est la fin d’un monde, mais pas la fin du monde, nous voulons le construire par un chant nouveau.

3/ Eglise verte

(Apocalypse : terre nouvelle)

Pas d’objectif surdimensionné, le réalisable est plus durable. Choisir la progressivité plutôt que la culpabilité. Se responsabiliser : allier action et prière.

Espérance pour les autres, la prière une espérance active, pas d’entre soi, être signe pour le monde d’aujourd’hui.

Un rendez-vous : les rencontres à Châteauneuf : terre d’espérance 2020

En conclusion : travailler le muscle espérance au cœur de nos communautés paroissiales et  faire un pas de plus en parlant de promesses.

Elena Lasida

Référente nationale Eglise Verte, chargée de mission Écologie et Société à la Conférence des Évêques de France.

 L’écologie intégrale et l’assemblée à lourdes

3 points :

Un point commun, la forme

Le contenu

En quoi l’écologie résonne avec notre foi chrétienne

1/ la forme

La rencontre des évêques à Lourdes : exceptionnelle par la présence d’un grand nombre de laïcs, une expérience synodale, participative, horizontale.

La façon de travailler, accompagnés par « l’université du nous » qui a proposé une dynamique différente :

Pas un expert qui parle et les autres qui posent des questions mais six témoins d’un changement radical à cause de l’écologie, puis un travail en atelier où tous à égalité ont échangé autour des questions écologiques.

Une véritable expérience de synodalité. Or en écologie aujourd’hui personne n’a la solution, elle est à chercher ensemble.

Cette forme dit quelque chose de l’écologie intégrale. C’est une invitation à changer de style de vie.

Consommer produire se déplacer aménager le territoire : notre manière de vivre individuelle et collective.

L’écologie intégrale nous invite à plus de relations, une vie communautaire et collective comme un renouvellement relationnel.

2/ l’écologie intégrale : le contenu

L’Écologie intégrale : à Lourdes 3 mots se dégagent et des échanges, mots qui disent le cœur de cette notion.

 

A / Expérience, expérimentation

Les 6 témoins ont raconté la capacité à chercher sans cesse à tâtonner d’initier des processus en marche.

La conversion écologique, on ne connaît pas le résultat. Il y a cette ouverture à la découverte et le droit de se tromper.

 

Tout est fragile :

Le pape parle beaucoup de fragilité dans Laudato’si. Or la réaction première et de réparer pour redevenir fort mais aujourd’hui ce n’est pas ça.

Réparer serait revenir au modèle connu. Or c’est une opportunité pour nous de créer quelque chose de nouveau. Il y a un autre monde à faire naître et pour ça il faut expérimenter. C’est une posture très difficile car nous sommes dans une société de la dictature du projet.

Or un projet commence par définir un objectif là où on veut arriver.

Ici, on initie un processus, c’est accepter de ne pas connaître le résultat.

C’est la seule façon de faire du nouveau.

Saint Paul aux romains chapitre 8 « Espérer ce que l’on voit ce n’est pas espérer ». L’espérance, la grande Espérance, ce n’est pas quelque chose que l’on connaît c’est du nouveau.

B / communauté, communion

Tous ont parlé de leur conversion écologique.

La dimension collective était centrale faire avec d’autre d’une manière nouvelle.

Renouveler le type de relation et créer de nouvelles relations inhabituelles.

 

Quelque chose d’un certain type de relation, de communion et ce n’est pas que le collectif qui rassemble des gens. La communion c’est le type de relation au sein du collectif, sa qualité relationnelle. C’est l’interdépendance : tout est lié.

 

Tout est lié :  

Relier l’environnement et l’humain

L’écologie ce n’est pas que ce que l’on met le plus souvent en avant ! L’écologie est à considérer dans sa relation avec le vivant et la tension à l’homme et aux créatures.

Interdépendance existentielle entre l’homme et les créatures, entre toutes les dimensions de la vie. Dans nos sociétés on sépare : l’environnement, la santé… Pour chaque question on a un expert. Dans nos paroisses ont fait pareil.

Tout est lié, veut dire : décloisonner les domaines d’expertise pour travailler ensemble.

Pour comprendre la vie il faut regarder les différents domaines ensemble dans nos sociétés l’autonomie est une grande valeur et la dépendance est très difficile. Or on a absolutisé l’indépendance comme étant son contraire, mais le contraire de la dépendance c’est l’interdépendance chacun a quelque chose à donner et à recevoir.

La communion c’est l’expérience de l’interdépendance

Ce n’est pas : chacun apporte son talent et on est ensemble, non la communion, c’est quand le talent de l’autre me déplace me fait changer

C / joie

Face à la gravité qui fait naître des angoisses, qu’on laisse grandir en nous une joie débordante. Ce monde qui va s’écrouler nous donne envie de vivre dans cette nouvelle source de joie.

L’espérance est source de joie. Plus que l’implication pour aller plus loin, c’est l’envie de vivre. Cette joie vient du « tout est donné ».

Le pape François parle en permanence du don quand il parle de cette création en danger.

Reconnaître qu’elle nous a été donné et ne nous appartient pas est premier ! C’est l’expérience de la gratuité.

On est devenu propriétaire pour mieux jouir de la création, et on a fini par croire qu’elle nous appartenait. Retrouver le don, le gratuit, l’immérité, cela est source de joie.

 

expérimentation : tout est fragile

-communion : tout est lié

-joie : tout est donné

3/ Echo avec la foi chrétienne

3 expériences centrales de la foi :

Tout est fragile :

La résurrection est cette expérience. Ce n’est pas la vie après la mort, mais la vie qui traverse la mort. Dans l’expérience de conversion il y a cette expérience fondamentale de résurrection.

Profiter de la fragilité pour faire naître de nouveau c’est la résurrection le pari que quelque chose de nouveau peut surgir de ces fractures ces situations de mort.

 

Tout est lié : la communion

L’expérience du chrétien est une expérience communautaire même si la spiritualité est individuelle elle ne peut se faire sans les autres : célébrer, discerner …etc.

Redonner du sens et de l’épaisseur à la vie communautaire.

 

Tout est donné :

L’espérance chrétienne est source de joie.

Une promesse, l’image de la terre promise devant nous dont on ne sait pas où elle est, on marche vers elle, vers un meilleur possible et c’est cela l’important c’est cela l’expérience du don qui est source de joie : mettre en route en marche et non pas arriver, mais en marche vers un meilleur possible.

Jean-Pierre Charlemagne

Jean-Pierre Charlemagne, protestant et membre de l’ONG A Rocha, qui siège au comité de pilotage de l’Église verte aux côtés des représentants de la Conférence des évêques de France, de la Fédération protestante de France, de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France et du Conseil d’Églises chrétiennes en France.

Le label Eglise verte

Sans « S » l’Eglise du Christ, l’Eglise universelle.

Le label est un fruit un direct de la cop 21

Les églises ont été interpellés avant et ont travaillé.

Une brochure qui a eu du succès.

Une célébration commune en novembre 2015 à Notre Dame.

Après la Cop 21, une rencontre entre la maison du protestantisme et la conférence épiscopale de France.

Une fois lues les 2 brochures : elles sont identiques

La communion est profonde dans ce que nous vivons et faisons

Alors que faire pour aller jusqu’au paroisse ?

La commission c’est bien mais quels outils atteindra les paroisses et les paroissiens ?

2 ans de travail et le lancement en septembre 2017

Affichons nos convictions communes car ce n’est pas nouveau ce n’est pas suivre la mode.

Pourquoi ? Parce que nous croyons que Dieu est créateur qu’il aime l’homme et qu’il est espérance.

Car Dieu en Christ à tout réconcilié avec lui-même.

Quoi faire pour avoir le label ? Comment on y entre ?

Actuellement 360 paroisses.

Sur 10 à 15 000 paroisses on a encore de la marge

Mais l’enthousiasme est là car il a été voté par les protestants les catholiques et les orthodoxes. On avait prévu pour 150 paroisses on a besoin de développer le modèle écologique c’est top !

Une autre demande pour les monastères les communautés les établissements scolaires on y travaille.

Elena Lasida et Jean-Pierre Charlemagne

Tout est fragile

Une démarche dans lequel laquelle tout est fragile.                                              Ce n’est pas un label de certification comme dans le commerce.

Ce n’est pas un classement mais un outil pour aider les communautés chrétiennes.

C’est s’inscrire dans un processus pour faire des petits pas.

 

Le premier pas : constituer un petit groupe

Ce n’est pas « monsieur et madame écologie » dans la paroisse

Il faut que cela serve, aide à relier ce qui existe déjà

Ce petit groupe va porter la démarche avec l’aval des responsables il faut que tous soient informés.

 

Prendre contact avec l’adresse dans le site eglise.org rendez-vous téléphonique

Répondre à un éco diagnostic

Environ 80 questions dans 5 domaines

-célébrations catéchèse

-bâtiment énergie, tri

-terrain, on en fait quoi ?

-les modes de vie consommation de déplacement

-la solidarité de proximité et internationale

 

Articuler la pauvreté humaine et la pauvreté de la terre comme inséparable :

Tout est lié

Le petit groupe ne pouvant pas répondre à tout va donc avoir besoin des autres.

Envoyer les réponses

Après analyse on attend un des 5 niveaux du label, associé à une plante biblique.

Le grain de sénevé il est pour tous c’est juste le fait de commencer.

L’idée c’est de donner des critères pour être en progression on communique ensuite des engagements communautaires pour l’année à venir.

Les questions donnent des idées concrètes et donc permettent ces projets.

On reçoit un fanion en lin écologique tissé à la main.

Ainsi que des fiches techniques en fonction de l’engagement que l’on prend à l’année. Il faut refaire le diagnostic chaque année.

 

Un croisement éco écoles et églises vertes

Un travail pour les communautés qui se fait avec la corref

Un travail avec des entreprises comme les EPADH.

Cela va arriver sur le site

 

Pour les 5 niveaux après le grain de sénevé il y a le Lys des champs, le cep de vigne, le figuier et le cèdre du Liban.

 

Tous les lundis par téléphone 2 animateurs travaillent ensemble

Un temps de témoignages

Monseigneur Pierre-Yves Michel :

Si la nature n’est pas transfigurée, elle se défigure.
Observatoire des réalités écologiques.

On ne va pas pouvoir transformer l’homme à l’infini.

Vincent Portier      Eglise Verte de Crest :

Du groupe église verte sur la vallée de la Drôme, en phase de démarrage.

4 églises intéressées : catho, protestant, évangélique..

Pasteur Robin Sauter : écologie joyeuse et non culpabilisatrice.

3 temps dans les rencontres :

  • prière
  • partage de vie intérieure, façon de voir, recherche de conversion intérieure
  • points concrets, achats, mobilité, biodiversité, solidarité

Chaque projet doit être validé :

  • intégration dans la vie de la commune
  • sorties à vélo (à vélo, on regarde la ville autrement)
  • pose nichoirs à oiseaux
  • choix circuits courts

Passage de notre monde de l’ère apocalyptique (avant, avec les guerres mondiales) à l’ère damocléenne (maintenant, avec la menace qui pèse sur notre tête)

Eric Moreau et Etienne Champart      Eglise Verte de Montélimar :

Michèle Debidour     Eglise Verte de Dieulefit

Oekologia : Sébastien Dumont apiculteur

Réflexion sur un mode de vie sobre

Formation : 4 WE / an à Taulignan

Activités de sensibilisation

Réflexion sur la foi

Père Eric Lorinet :

Transmission par capillarité

Ce n’est pas un objectif en soi, un truc de plus.

L’écologie intérieure est une manière d’être et de faire.

C’est risqué : on risque sa vie quand on baisse le chauffage dans une église

Dire ce que l’on fait, ne pas avancer masqué.

 Et le bouquet final d’Elena Lasida

Une expérience locale œcuménique, un vrai plus.

Un mot par témoignage, un écho aux 3 principes :

Tout est fragile :

la limite

Un mot central, de façon négative on pense à la supprimer et la dépasser.

là elle devient source de promesses de nouveautés.

Apocalypse

Dans l’imaginaire c’est la fin du monde, or il signifie révélation.

Edgar Morin disaient les nuits sont enceintes et personne ne connaît le jour qui viendra.

Cette obscurité est promesses

Tout est lié :

Réconcilier

L’écologie avec les chrétiens, l’église et la commune, les chrétiens entre eux.

Le lien, la relation il y a eu rupture et blessures. Ce n’est pas oublier c’est pouvoir recommencer.

Fraternité plus de collectif

Tout est donné :

Laudato’si : de la fierté d’être chrétien la fierté ce n’est pas l’orgueil c’est valoriser notre foi. On est fier non pas de ce que l’on fait mais de ce que l’on est

Circuler en vélo, regarder autrement la ville

Un enjeu de l’écologie : regarder autrement dans le don, ce n’est pas l’efficacité

Héritage

Une notion que qui dit qu’on a reçu ce n’est pas le fruit de nos projets étalant mais reçu de ceux qui nous ont précédés

Vivant

Mots-clés de l’écologie intégrale

Quelque chose qui donne envie de vivre nous met debout source de vie pour nous humains et pour toute la création.

Tout est lié.

Soeur Sylvanie

Après cette journée riche d’enseignements, Monseigneur Pierre Yves Michel et les prêtres de la paroisse ont célébré la messe à l’église Saint James. La célébration animée de façon dynamique et harmonieuse par de nombreux musiciens de la paroisse s’est conclue par la bénédiction d’Augustin Guendouz nommé à cette occasion référent diocésain Eglise Verte, par notre Évêque.