Écologie l’Église s’engage

En 2015 le pape François a publié sa lettre encyclique « Laudato Si » sur la sauvegarde de la maison commune qui nous appelle à une écologie intégrale.

Il a renouvelé son appel de façon pressente dans une lettre lue mercredi 4 décembre par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence sur le climat des Nations unies (COP25) « Repenser nos modèles contemporains de consommation, pour répondre à « ce fort sentiment d’urgence d’une action rapide que réclament les données scientifiques dont nous disposons ».

Lettre du pape François à la COP25

Lors de l’assemblée plénière de la conférence des évêques de France à Lourdes, du 5 au 10 novembre 2019, chaque évêque était accompagné de 2 personnes (laïc, diacre, religieux…) spécialistes en écologie pour l’assister dans la prise en compte de l’écologie intégrale à mettre en place dans chaque diocèse. Pour notre diocèse, Monseigneur Michel était accompagné de Augustin Guendouz, secrétaire général de Biovallée et de Sébastien Dumont, apiculteur. Ils sont tous les deux membres de l’observatoire diocésain des réalités écologiques.

Dans la lettre d’information diocésaine de mardi 3 décembre 2019 Monseigneur Michel nous livre ses réflexions sur les enjeux de l’écologie intégrale.

Extraits : « Comme chrétiens, nous ne pouvons rester les bras croisés devant cette «menace écologique» qui peut devenir une « opportunité » et même « un champ ouvert pour le Christ ». En dialoguant avec les intervenants, nous nous sommes demandé comment l’appel du Christ peut donner plus de vérité et plus d’efficacité face à l’urgence de la « maison commune » qui se défait ? ». Message de Monseigneur Michel

 

Discours de clôture de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des Évêques de France.

Témoignages des deux délégués drômois :

Quel accueil chaleureux de la part des évêques et des autres laïcs !

Chacun semble comprendre que nous participons à quelque chose d’inhabituel, de particulier, voire de prophétique.

Les témoignages de la matinée du 5 novembre sont venus nous interroger dans notre quotidien, dans notre réponse à l’encyclique Laudato Si’, que nous soyons laïcs, évêques, que nous soyons déjà engagés sur le chemin de l’écologie intégrale ou juste débutants…

Nous sommes appelés à une ascèse joyeuse, une écologie inclusive.

Face à un bouleversement de la création, nous sommes appelés à déplacer nos représentations et à expérimenter de nouveaux chemins.

Nous sommes appelés à transformer la menace en créant de nouvelles manières de vivre ensemble et cela passe par l’entraide et la coopération.

Nous sommes appelés à vivre d’espérance, car l’écologie intégrale peut être une écologie de l’espérance, une écologie du sens.

Augustin Guendouz, secrétaire général de Biovallée, référent diocésain pour le label Eglise verte, Montélimar

 

Merci !

C’est avec ce cri du cœur que je suis revenu de Lourdes et de l’assemblée plénière des évêques.

Merci aux évêques pour avoir pris à cœur la synodalité invoquée par le pape François comme axe majeur de la réforme ecclésiale de l’Église catholique.

Merci pour ne pas avoir oublié que l’Église vit dans l’histoire et pour avoir été attentifs au signe des temps que constitue la crise écologique dans son ensemble, avec ses conséquences sociales et spirituelles.

Merci pour avoir compris que l’écologie intégrale est un paradigme global, incluant par exemple les questions migratoires ou la bioéthique.

Merci pour avoir invité et écouté des personnes parfois critiques vis-à-vis de l’Eglise, mais qui sont aux avant-postes pour la construction d’un autre monde plus conforme à l’Evangile et signe du Royaume des Cieux.

 Et enfin, merci d’avoir regardé l’enjeu écologique comme un enjeu missionnaire – ad extra et ad intra : d’une part pour aller à la rencontre du monde étranger à l’Église ; et d’autre part pour appeler chaque chrétien à la sainteté. Raphaël Cornu-Thénard, fondateur d’Anuncio, mouvement d’évangélisation, qui était un des intervenants à Lourdes, ne disait-il pas que l’écologie était la priorité spirituelle de notre temps et qu’il n’y a pas de sainteté sans écologie ?

Sébastien Dumont, apiculteur, Châteauneuf-de-Galaure